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La théâtralité littéraire comme effet de distanciation dans «L’appât» de José Carlos Somoza

Espagnol d’origine cubaine, José Carlos Somoza s’interroge sur la place de l’Art dans la société contemporaine. Étant écrivain, il va de soi que sa réflexion se concentre sur la littérature. Par conséquent, des procédés métafictionnels sont constamment employés dans son œuvre, théorisant la littérature à travers celle-ci. Ainsi, Somoza joue énormément avec ses lecteurs et cherche à les faire participer pleinement à l’activité lectorale tout en la leur rappelant, les amenant ainsi à se rendre compte du caractère matériel du livre.

De «Vers l'Ouest» numérique à «Vers l'Ouest» papier, gain ou perte d'interactivité?

La place de plus en plus importante qu’occupent les TICs dans nos vies suscite des résistances. Pourtant, l’idée qu’il soit désormais possible d’interagir plus profondément avec les textes devrait nous réjouir, d’autant plus qu’elle pourrait également inspirer de nouvelles formes de livres. D’ailleurs, lorsqu’on parle de livre augmenté, on pense tout de suite à cette possibilité d’interaction accrue.

Renouveau des potentialités de la mise en récit à l'ère médiatique

Plus que jamais, la littérature est envisagée dans ses interactions et ses «résonances» avec d’autres formes d’arts et de pratiques culturelles. Le monde de l’écrit s’étend désormais au-delà des frontières de l’imprimé et des médias traditionnels pour investir l’espace public, les plates-formes artistiques et les écrans numériques.

Écrire le rock

Il est souvent question de rock dans le roman contemporain. Généralement, ces mentions sont allusives: la narration se contente de citer le titre d’un morceau, de préciser le nom du groupe qui l’interprète, d’en rapporter quelques paroles. Ce procédé sert, au mieux, à créer une ambiance particulière ou à suggérer l’état d’esprit d’un personnage; au pire, à produire un cliché de l’époque, un «effet de réel».

La postmodernité est une bête, une bête grise

«La postmodernité, c'est une bête ça, une bête grise aux limites physiques encore méconnues et, malgré sa mystérieuse apparence, cette petite bête a été beaucoup trop abusée. Rares sont les terminologies, tous domaines confondus, ayant connu une aussi large expansion. Une expansion que nous peinons, cinquante ans après les premiers balbutiements lancés par Baudrillard, Jameson et Lyotard, à définir unilatéralement. Les confusions et les nuances autour du terme sont si nombreuses qu'il est difficile d'en discuter simplement.

Actualité de la «fonction-auteur». Entre disparitions et résurrections successives

L'époque dite et inscrite comme étant «postmoderne» est de nos jours couramment associée, tant pour l'expliciter que pour la critiquer, à une pensée à la fois historico-conceptuelle et culturelle de l'«après», de l'a posteriori, de l'épuisement, de la déception, bref de la succession malheureuse.

Métarécit(s) et métaféminisme dans «La maison étrangère» d'Élise Turcotte. Esthétique de la ritualisation du corps féminin

Teintée de poésie et parsemée de métaphores, l'écriture de «La maison étrangère», d'Élise Turcotte, a été décrite par Michel Biron comme se rapportant au «symbolisme soft» : «L'écriture cherche moins à ouvrir les vannes de l'imagination romanesque qu'à créer un univers symbolique à partir de l'expérience personnelle du monde.»

Mines d’or et fausses monnaies: échange et valeur dans les romans de la vie littéraire de Gide et Dunan

La carte et le territoire de Michel Houellebecq s’ouvre sur une mise en abyme spectaculaire: Jed Martin contemplant puis détruisant son dernier tableau, Damien Hirst et Jeff Koons se partageant le marché de l’art. Hirst était au fond facile à saisir, on pouvait le faire brutal, cynique, genre «je chie sur vous du haut de mon fric». On pouvait aussi le faire artiste révolté, mais quand même riche, poursuivant un travail angoissé sur la mort.

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