L'époque dite et inscrite comme étant «postmoderne» est de nos jours couramment associée, tant pour l'expliciter que pour la critiquer, à une pensée à la fois historico-conceptuelle et culturelle de l'«après», de l'a posteriori, de l'épuisement, de la déception, bref de la succession malheureuse. La magie du terme -le postmoderne comme dépassement, excès, débordement, transcendance!- a perdu de la force illusionniste et prestidigitatrice qui avait fait sa renommée, autant théorique que pratique. L'heure est à un cynisme et à une incrédulité forcément ironiques: là où cette postmodernité avait douté de toute «présence ontologique» dans le but de la dépasser, du moins de la recombiner, de la re-présenter, il vaut mieux désormais douter de la postmodernité elle-même et, sans doute, revenir à la stabilité éprouvée de quelques bons vieux schèmes systématiques.
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