L’encyclopédisme de Diderot et sa contribution possible au projet wikipédien

Les extraits reproduits dans l’en-tête de ce site énoncent l’aspect le plus important de la théorie des renvois encyclopédiques de Diderot.

Rien de tel, ni dans l’usage de l’hyperlien wikipédien, ni dans la facture de cette encyclopédie, ne se rapproche (délibérément) du projet de Diderot, qui est de

changer la manière commune de penser.

Wikipédia interdit ce qu’elle appelle les travaux inédits. Sous cette appellation, on trouve tout ce que, dans la vie courante, nous pourrions appeler une compréhension d’ensemble. Si une chose n’a pas été comprise ailleurs que sur Wikipédia, elle n’y a pas sa place. Et ce, même si Wikipédia est le premier endroit où se rencontrent les savoirs et où, nécessairement, il y aura compréhension d’ensemble… Quand nous parcourons, par les hyperliens, le contenu de l’encyclopédie (et y ajoutons, dans notre esprit, ce qui est censuré, que l’on trouve ailleurs sur le Web), nous voyons le sens se déployer… mais personne n’osera exprimer ces prises de conscience. C’est du travail inédit. Ou un manque de « neutralité ».

C’est cette règle démentielle qui fait que nous devons penser l’hyperlien sérieusement, comme Diderot l’a fait dans cet extrait.