Les 13 et 14 novembre derniers, j'ai représenté le NT2 au THATCamp New England qui avait lieu au Wentworth Institute of Technologie à Boston. Un THATCamp est une anticonférence gratuite où les gens qui s’intéressent aux sciences humaines et aux technologies se rencontrent dans le but de travailler ensemble pour le bien commun. Il n'y a aucune hiérarchie : tous les participants doivent prendre part activement aux séances. La plupart des inscrits mettent en ligne, les jours précédents, l’évènement des propositions de séances portant sur ce qu’ils aimeraient travailler et discuter, et ils sont également invités à commenter les séances proposées par les autres organisateurs. Tout est mis en commun. Les organisateurs mettent à l’horaire les séances les plus populaires, jumellent les séances semblables et proposent un programme où tout le monde peut trouver son compte.

J’ai proposé une séance pour discuter de certaines problématiques que l’on rencontre dans la mise en place d’un des projets du Laboratoire NT2, l’Observatoire de l’imaginaire contemporain (OIC). L’OIC, qui est en ce moment en développement, a comme mandat de devenir un portail pour la plupart des projets Web chapeautés par le NT2 qui portent sur la recherche de l’imaginaire contemporain, mais surtout de présenter son propre contenu de recherche. L’OIC veut aussi recenser les blogues de chercheurs et d’étudiants associés au projet. Avec l’OIC, trois grandes problématiques s'imposent pour l'équipe médiatique du NT2: comment agréger, afficher et rechercher du contenu provenant de différentes plateformes et sous différents formats (audio, vidéo, texte). Pour mieux comprendre ma proposition de session, je vous invite à aller la lire : Knowledge and Research Environment: How to Aggregate, Display and Search Research Content from Multiple Platforms.
Plusieurs personnes ont voté pour ma séance, ce qui a fait en sorte qu'elle a été mise à l'horaire. Cependant, on n'a qu'effleuré le sujet puisque la plupart des participants ne semblaient pas très « techno » et pouvaient plus ou moins répondre à mes interrogations. Plusieurs d'entre eux étaient des archivistes et des bibliothécaires qui étaient venus en observateurs pour mieux comprendre l’intérêt d’utiliser les technologies dans leur pratique.
Malgré tout, j'ai appris beaucoup dans les séances auxquelles j'ai participé. J'ai surtout découvert ou redécouvert des projets en humanités numériques. En voici quelques-uns:
J’avais entendu plus d’une fois ce nom, mais je ne m’étais jamais vraiment attardée à savoir ce que faisait Omeka. C’est un système de gestion de contenu ayant comme but de gérer des collections d’archives en ligne. Ce logiciel libre est gratuit et s’adresse aux bibliothèques, musées, centres d’archives et chercheurs qui veulent mettre en valeur certaines pièces d’archives.
Omeka semble être beaucoup utilisé aux États-Unis. Il a même engendré des sous-produits.
Omeka.net est un service d’hébergement de plates-formes Omeka et est déjà disponible dans sa forme bêta. Puis,
Omeka Commons ,qui vient d’obtenir une subvention, aura comme but de rechercher et de sauvegarder la plupart des sites utilisant Omeka.
Open Exhibit a été lancé officiellement au début du mois de novembre et semble être le projet en vogue ces temps-ci. C'est un logiciel et une librairie de codes permettant la programmation d'applications maison utilisant des interfaces tactiles à plusieurs points. Logiciel libre, il est conçu spécialement pour le monde de l'éducation, de la recherche et pour les musées.
Open Exhibit se veut également accessible à des non-programmeurs puisqu'au téléchargement, il possède déjà une panoplie de gabarits pour le design et des modules pour les fonctions.
MLA, Modern Language Association, ceux qui nous fournissent notamment un style bibliographique et plusieurs autres guides de bonnes pratiques se rapportant aux langues modernes, offre un répertoire des programmes de doctorat de langues modernes américains et canadiens. Ce répertoire donne des renseignements sur les modalités d'inscription, les cours données, les possibilités d'assistanat et de charges de cours, ainsi que d'autres formes diverses de support financier.
Ce projet date de plus de 5 ans. Cependant, les responsables du projet, qui était présent au THATCamp, désiraient en faire la promotion, pas simplement pour son utilisation, mais aussi pour la mise à jour. Je suis allée vérifier s'il y avait des programmes québécois. Plusieurs y étaient, mais l'UQAM était absente du répertoire.
Pour conclure le compte-rendu de mon expérience, je dirais que je n’ai pas participé aux discussions autant que je le désirais puisqu’elles ont souvent porté sur les archives. Cependant, ce week-end fut très formateur. En effet, les thèmes abordés dans les THATCamp touchent de près mon travail et mes intérêts. De plus, la formule de l'anticonférence amène les discussions à être très pratiques, ce que j’ai apprécié grandement.