Soumis par Patric Mondou le
Conçu dans le cadre d'un projet de maîtrise (MFA) à l'USC (University of Southern California), flOw est une oeuvre où l’internaute manipule un être microscopique nageant dans un fond marin. On doit nourrir la créature de micro-organismes ou de plancton afin qu’elle évolue et qu'elle puisse survivre en eau de plus en plus profonde. Ces mécaniques de jeu ne sont pas sans rappeler le nouveau jeu de Will Wright (cérateur de The Sims), le jeu vidéo Spore, pourtant lancé deux ans plus tard.
À la fois jeu et œuvre artistique, flOw réanime le débat sur la pertinence de percevoir les jeux vidéo en tant que forme d’art. Si l’on en croit Ernest W. Adams (« Will Computer Games ever be a Legitimate Art Form?”, 2001), un jeu peut être considéré une œuvre artistique, pourvu que la critique le perçoive ainsi. La présence d’un véritable discours et d’un souci artistique dans flOw suggère bien qu’il peut être analysé et critiqué comme œuvre et non comme produit de consommation. FlOw tire son nom du « flow », un des concepts fondamentaux du design vidéo ludique, renvoyant aux phénomènes de présence, d’immersion et d’abandon.