Ma machinerie

Soumis par NT2 le jeu, 04/19/2007 - 16:49

Auteur·e·s:

Cette oeuvre d'Anne Kawala comprend des textes intéressants, lesquels nous transportent dans un univers érotico-pornographique enlevant. Les textes sont divisés en deux catégories: les fantasmes et les souvenirs. L'oeuvre a été présentée dans le cadre de l'exposition en ligne Le Nu d'Incident.net, en 2005.

Anciennement hébergée au http://www.thuringae.com/hc3.asp, l'oeuvre est encore accessible sur Internet Archive.

Infos

Site d'hébergement:

Incident.net

URL du site d'hébergement:

http://www.incident.net

Date de dernière consultation de l'oeuvre:

04 Mai 2006

Coordonnées de l'artiste:
kawala.anne@gmail.com
Groupe de recherche:
NT2

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Citation(s)

On s'assoit là-bas, sur le canapé, c'est le plus pratique. Je suis désolée, un ami est venu hier, est parti tard. Et je n'ai rien rangé. La honte ! Désolée. Tu danses depuis longtemps ? Tu as fait une école ? Pourquoi tu disais renier tes précédents travaux ? Tu as appris à danser où ? Ok. Et tu travailles sur quoi quand tu chorégraphies ? Le couple ? C'est drôle. Enfin. Parce que moi aussi c'est quelque chose que j'observe pas mal pour ma propre mise en oeuvre. Je me demande où en sont les limites. Mais ça me gêne un peu de dire cela comme ça. C'est sûrement idiot tu as raison. Bigre, quelle triste conception des individus. Selon toi, ils sont tous cyniques pour tout, à chercher leur plus beau reflet dans la pupille du concubin ? Yeurk ! Non ! Donner ! Sans arrières-pensées, c'est tout de même mieux ! Pour l'autre. Et soi ! Plus sain, plus libérateur. Tu veux un chocolat ? Oh ! Désolée ! Oui, je la connaîs. Ca ne m'étonne pas plus que ça. Mais sincérement, je suis navrée. C'est toujours douloureux. Moi ? Euh ? Un amant régulier. Merde ! Je rougis ! Je déteste rougir ! J'aime qu'ils soient grands, plus âgés, et plusintelligents. Que je puisse les regarder d'en dessous. Soumise, en quelque sorte.

Discours (notes)

«Ma machinerie (MM) est un projet qui est à présent clos (dans son déroulement narratif), mais dont l'indétermination quant à sa fin semble importante ([...]). Il a été envisagé comme la partie la plus "physique" d'une sorte de surf idéal, signifié sous forme d'une carte (www.thuringae.com), où des personnages et lieux étaient mis en place, s'entrecroisant. MM ne reprend pas les codes des sites érotiques existants: il y a quelque chose de mécanique, froid mais gratuit, dans sa totalité. MM se met à distance du spectateur (pas d 'ouvertures à d'éventuelles commentaires) et de l'auteur même (indéfini: un/e, plusieurs ? fictif/réel?). L'objet est un entre-deux à observer, mais intouchable. Une sorte de générosité froide, s'excluant de tout merchandising. Quelle est la distance entre cet objet et le spectateur, qui n'observe cet objet qu'à partir de "chez lui"? Quel est le rapport d'un/Des corps nu/s (?), aujourd'hui, mis à disposition, mais ne vantant rien, si ce n'est lui-même, pour lui-même? Et que se passe-t-il si ce corps, se pare de narrativité? Qu'est-ce que la pudeur? Qu'est-ce que le voyeurisme? Cette question du lieu d'où le spectateur est spectateur (chez soi, un lieu public, etc) paraît centrale quand le voyeurisme est évoqué. D'autant qu'internet induit que le spectateur soit acteur de son propre voyeurisme : il n'y a pas de passivité envisageable. Ce projet à une suite, en cours de réalisation, réfléchie en fonction d'un lieu public, posant de manière plus aigue la question du point de vue, et de la pudeur. Il s'agit d'une vidéo, où la caméra est l'oeil d'un spectateur qui serait "chez lui" (zoom, défilement rapide,...): ce n'est pas une visite didactique qui est envisagée, mais une visite efficace, dirigée, autoritaire qu'un spectateur dans un lieu public aura le choix, ou non de regarder.» (http://www.thuringae.com/lilalique/instant.htm)

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Ma machinerie

Kawala, Anne