Durant près de deux siècles, la littérature s'est reconnue au miroir de la révolution, croyant trouver en elle une doctrine de l'historicité et une pensée du politique (Jenny, 2008).
«Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant», écrivait Rimbaud comme en écho au noir prophétisme des «Fusées» de Baudelaire: «le monde va finir».
Avec «Pura Vida. Vie et mort de William Walker» et «La Tentation des armes à feu», Patrick Deville s’inscrit au nombre des écrivains français qui pratiquent aujourd’hui la fiction biographique.
Le régime moderne d’historicité, qui apparaît dès la fin du XVIIIe siècle, constitue sans doute l’un des facteurs déterminants de la «modernité littéraire».
À l'occasion de l'exposition de la BnF intitulée «Guy Debord, un art de la guerre», au printemps 2013, Le Monde publie un article sur l'héritage du situationnisme.
À bien des égards, et malgré toute la mélancolie qui s’en dégage, «Dora Bruder» est un texte en lutte, qui fait de la lutte son mode d’existence et son principe poétique.
En cherchant à dire, au présent, une histoire vieille de plus de cinquante ans, «Dora Bruder» ne peut manquer de problématiser les liens entre le présent et le passé.