Cahiers Figura

Introduction. Ciel, mon Darwin!

Numéro de la publication:
33
Année de parution:
2013

De toutes les figures marquantes du monde scientifique en Occident, Charles Darwin est une des plus effacée. C’est pourtant celle qui aura été la plus investie par les écrivains, si on excepte Albert Einstein. On comprendra que ce phénomène tient moins à sa vie, fort casanière sauf pour les cinq années de son voyage sur le Beagle, qu’à ses théories. La parution de De l’origine des espèces en 1859 sera, pour reprendre dans un autre contexte l’expression de Stendhal, un coup de pistolet dans un concert. Avant Darwin, des travaux en géologie, en histoire naturelle, en paléontologie, avaient déjà ébranlé le modèle fixiste propre au discours religieux, selon lequel les espèces étaient toutes apparues une fois, n’avaient jamais été modifiées, et ne le seraient pas tant que la Terre existerait. Lamarck, Cuvier, Hutton, Lyell, pour ne nommer que les plus connus, avaient participé à cette remise en question, dont l’impact restait pourtant timide dans le discours social au cours de la première moitié du XIXe siècle. Le livre de Darwin aura plongé le monde du vivant dans l’Histoire. 

Pour citer ce document:
Chassay, Jean-François, Daniel Grenier et William S Messier. 2013. « Introduction. Ciel, mon Darwin! ». Dans Les voies de l'évolution. De la pertinence du darwinisme en littérature. Article d’un cahier Figura. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/fr/articles/introduction-ciel-mon-darwin>. Consulté le 1 mai 2023. D’abord paru dans (Chassay, Jean-François, Daniel Grenier et William S Messier (dir.). 2013. Montréal, Université du Québec à Montréal : Figura, le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. vol. 33, p. 7-17).
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