Colloque

La pratique fragmentaire de Maurice Blanchot: art de l’oubli, art de la mémoire

Lundi 31 Mai 2021

 

Présentation de la communication

Dans Le pas au-delà, publié en 1973, Maurice Blanchot affirme que la pratique littéraire est l’incarnation emblématique d’une écriture qui, dans sa manifestation scripturaire, doit effacer ses propres traces: «Écrire n’est pas destiné à laisser des traces, mais à effacer, par les traces, toutes traces, à disparaître dans l’espace fragmentaire de l’écriture, plus définitivement que dans la tombe on ne disparaît […]» (p. 62). Si la littérature prend forme dans le «tombeau vide» de l’espace littéraire, le corps fantomatique de l’écrivain moderne se révèle «dans l’espace fragmentaire» de son écriture, ce lieu où «plus définitivement que dans la tombe on ne disparaît». Dans ce sens, on peut comprendre la pratique fragmentaire de Blanchot comme une pratique de l’effacement et de la disparition, une «léthatechnique» reposant, comme le définit Paul Ricœur, sur «une rhétorique de l’extinction, [une écriture] pour éteindre —l’opposé de faire archive» (Ricœur, Paul, La Mémoire, l’histoire, l’oubli, p.654).

 

Archive vidéo de la communication

Pour citer ce document:
Azoulay, David. 2021. « La pratique fragmentaire de Maurice Blanchot: art de l’oubli, art de la mémoire ». Dans le cadre de Des amnésies mémorables. La mise en texte et en images de l’oubli collectif. Colloque organisé par Université Paris 8/Université de Montréal/CRIST, Centre de recherche interuniversitaire en sociocritique des textes. En ligne, 31 mai 2021. Document vidéo. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/fr/communications/la-pratique-fragmentaire-de-maurice-blanchot-art-de-loubli-art-de-la-memoire>. Consulté le 1 mai 2023.
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