L’étude des littératures des sous-/contrecultures se présente souvent comme une archéologie de mouvements défunts et se conjugue ordinairement au passé. Mais qu’en est-il des sous-/contrecultures en train de se faire? Je propose, à partir de mon expérience auprès des beatsters américains, d’explorer une anthropologie du littéraire inspirée des méthodes des sciences sociales. Comment peut-on utiliser l’observation de terrain pour construire de nouveaux corpus? Quel intérêt y a-t-il à quitter le confort de l’université pour jouer au détective dans les cafés, les squats et les bars? Et surtout, quels résultats espérer? Car si partir sur la route pour étudier la littérature possède un charme romantique indéniable, cela comporte aussi de nombreux risques. Mais apprendre à gérer ces risques est peut-être notre meilleure chance de se saisir maintenant des sous-/contrecultures de l’extrême contemporain. (Archives)
OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN