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Regards littéraires sur une crise du temps. Intertextes et présentisme

Il ne me semble pas irréaliste de croire que cette crise du temps diagnostiquée par de nombreux penseurs se reflète dans la production littéraire contemporaine. L’importance des écritures autofictionnelles dans les dernières années, par exemple, pourrait être interrogée à l’aune de ce constat. Cependant, d’autres pratiques littéraires fragilisent l’équation. Je souhaite ici proposer une mise à l’épreuve de l’idée du présentisme contemporain par le biais d’une réflexion sur l’intertextualité. Le texte «Le mal de Montano» (2002) d’Enrique Vila-Matas, qui se construit en multipliant les références aux œuvres littéraires qui le précèdent, me permettra de questionner les rapports au temps qu’une écriture intertextuelle peut développer. J’interpréterai le regard sur le monde contemporain qui est véhiculé dans ce texte, pour ensuite interroger la signification d’une des idées centrales dans celui-ci, soit la nécessité pour le narrateur de lutter contre la mort de la littérature. Nous verrons que cette lutte entraîne un rapport particulier au temps. J’aborderai aussi la représentation dans ce texte de deux événements contemporains majeurs, soit le passage dans le XXIe siècle et les attentats du 11 septembre 2001, qui peuvent être considérés, à la suite de la chute du mur de Berlin, comme étant des moments phares dans la précarisation de notre rapport au temps.

Vivre la crise au quotidien: l'expérience pandémique

Bertrand Gervais situe sa première confrontation à un scénario de pandémie potentielle en 1971, au cinéma, lors de la sortie du film «Le mystère Andromède». Il revient sur cette expérience personnelle, qui donne le ton à sa communication, et entame ainsi une réflexion sur la pandémie actuelle, comment elle transforme notre quotidien, l’imaginaire qu’on y associe ainsi que le langage et la rhétorique qui sont adoptés pour en discourir.

La France: territoires morcelés

Œuvre référencée: Adam, Olivier. (2012) «Les lisières». «Les Lisières» est paru fin août 2012 chez Flammarion. Son auteur, Olivier Adam, souvent qualifié d’«auteur social» par la critique parisienne, propose une œuvre ambitieuse, qui se donne pour tâche de faire le pont entre les conflits personnels de son narrateur et ceux qui animent la France dite «normale»: classe moyenne, banlieue, idéologies du quotidien.

La ménagère désespérée (4/5): The Fire-Dwellers (1969)

On retrouve dans The Fire-Dwellers de Margaret Laurence, publié en 1969, un imaginaire de la catastrophe permettant de rapprocher ce roman de The Torontonians de Phyllis Brett Young, dont j’ai parlé dans le dernier billet. L’action se passe ici en banlieue de Vancouver et met en scène Stacey, mère de quatre enfants en bas âge.

La ménagère désespérée (3/5): The Torontonians (1960)

Publié en 1960 au Canada (ainsi qu’aux États-Unis et en Grande-Bretagne sous les titres The Commuters et Gift of Time – parce qu’un titre à la torontoise n’apparaissait pas très vendeur à l’international), The Torontonians précède tout juste la vague de romans de la mad housewife qui accompagne la publication de The Feminine Mystique de Betty Friedan.
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