États-Unis

Conférence

Université du Québec à Montréal

Cinq hypothèses sur le nom de cinéma ou comment penser la vie posthume du dernier des arts

Vancheri, Luc
Programme de recherche RADICAL
«La question du cinéma et de ses rapports avec l'art contemporain, de ce que j'ai nommé un cinéma après l'époque du cinéma, n'est jamais que le dernier moment d'une réflexion historique sur ce que j'ai appelé les usages théoriques du nom de cinéma.»
Conférence

Université du Québec à Montréal

Revoir «Psycho» (A. Hitchcock) en relisant Aby Warburg. Introduction à l'iconologie analytique.

Vancheri, Luc
Programme de recherche RADICAL
«À partir d'une étude de cas, "Psycho", il s'agira de mettre à l'épreuve deux des concepts essentiels de l'iconologie critique d'Aby Warburg: le concept de survivance, s'opposant à celui d'influence, et le pathos formel (ou formule de pathos).»

La plongée dans le réel de David Foster Wallace

«David Foster Wallace est un drôle d'oiseau. Dans un entretien de 1993, alors que la rédaction d'Infinite Jest était bien entamée, il a affirmé, je le cite, “être le seul postmoderne qui vénère sans réserve Tolstoi”. Dans le même entretien, il situait son recueil Girl with Curious Hair dans la tradition moraliste. Il disait appartenir à une génération qui ne possède aucun héritage moral et croyait que l'écrivain contemporain doit d'abord et avant tout aborder la question des valeurs partagées. Tout ça ne cadre pas tellement avec le postmodernisme.

La postmodernité est une bête, une bête grise

«La postmodernité, c'est une bête ça, une bête grise aux limites physiques encore méconnues et, malgré sa mystérieuse apparence, cette petite bête a été beaucoup trop abusée. Rares sont les terminologies, tous domaines confondus, ayant connu une aussi large expansion. Une expansion que nous peinons, cinquante ans après les premiers balbutiements lancés par Baudrillard, Jameson et Lyotard, à définir unilatéralement. Les confusions et les nuances autour du terme sont si nombreuses qu'il est difficile d'en discuter simplement.

Quelques notes sur W. T. Vollmann et l'éthique de l'écriture

C'est parce que penser le monde actuel est une tâche titanesque que Vollmann en fait un projet littéraire. C'est parce que la fiction, pour le dire bêtement, infiltre l'édifice de notre prétendue réalité qu'il est primordial d'écrire en ayant le sens du devoir devant les faits, mais surtout devant tous ces gens floués par notre médiocre compréhension de la situation dans laquelle ils se trouvent.

De la solidarité des récits: Sullivan et la fascination de l'altérité

Cette volonté de s’éloigner des récits conventionnels et des portraits caricaturaux ouvre un espace de réflexion salutaire, refusant les facilités de la dérision. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu tout Bourdieu pour saisir à quel point l’appartenance à une classe sociale transparait dans les préférences culturelles de chacun, bien que le lien de cause à effet soit le plus souvent camouflé derrière les concepts de bon goût, de raffinement intellectuel, de culture populaire ou élitiste.

Voyage sur les traces des monstres. Ou le journalisme selon Palahniuk

En présentant Manson ainsi, Palahniuk construit une saisissante image de solitude autour de la rockstar. Le monstre, celui que Palahniuk tente de connaître par ses écrits journalistiques, est sans doute cet homme capable de tout faire seul à l’écart de la communauté. À l’évidence, l’Antichrist Superstar est plus près de l’écrivain que du journaliste. Tout porte d’ailleurs à croire, dans le recueil, que Palahniuk peut entrer en relation avec tous ces monstres, parce qu’il est en lui-même un, par son statut d’artiste qui lui permet de vivre dans une période temporaire d’isolement afin de se consacrer à sa création.

L'ère du constat?

Œuvre référencée: Pynchon, Thomas. (2013) «Bleeding Edge». Pynchonien, «Bleeding Edge» l’est sans conteste: les théories de conspiration y abondent toujours autant (et, la proximité historique des catastrophes du 11 septembre aidant, semblent même nous rattrapper); les échevaux parallèles de l’histoire et du savoir technique y sont toujours aussi inextricablement liés aux plus délirantes spéculations, et, si l’on consent à lui reconnaître un rythme plus digeste que dans le roman qui l’imposa à l’apogée de ses facultés cannabinoïdo-mentales d’illisibilité («Gravity’s Rainbow», pour ne pas le nommer), on constate que, bien qu’assagi quelque part, le Thomas Pynchon de «Bleeding Edge» est encore porté, de ses digressions sur les effets néfastes du Web à ses portraits de fêtes sans fin, explosions de vitalité qui ne semblent aller nulle part, par la fougue potache et adolescente d’un des plus juvéniles et «geek» auteurs américains encore vivants à 76 ans.
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