États-Unis

Chorégraphies identitaires en temps de pandémie

Entre le messianisme médical français, l'esthétisation de la sécurité du confinement indien et les protestations des conservateurs de l'État du Michigan (Operation Gridlock), il existe un paramètre commun: les «chorégraphies identitaires». Ion Pitoiu adopte l'approche conceptuelle du terme qui envisage un parallèle mentalitaire des occurrences visuelles qui déploient la sémiotique des chorégraphies identitaires.

Le virtuel. Vingt ans après. Lecture croisée de «(As Francesca)» de Martha Baer et de «De synthèse» de Karoline Georges

«En prenant compte des transformations de nos préconceptions de l'Internet et du virtuel», le participant procède à une lecture croisée de As Franscesca de Matha Baer et De synthèse de Karoline Georges, «deux romans séparés par plus de vingt ans, qui mettent en jeu des versions fort contrastées du virtuel» et «qui ont en commun de jouer sur les liens complexes qui se tissent entre le virtuel et le réel».

Quand l'évènement fait irruption dans la fiction

On continue de se demander quelle est la part de l’évènement dans toute fiction. Voici le début de l’introduction du collectif, L’imaginaire du 11 septembre 2001. Motifs, figures et fictions, que nous avons cosignée Alice van der Klei, Annie Dulong, Simon Brousseau et moi-même; elle exploite ce moment où l’évènement surgit et perturbe de façon majeure une fiction.
Peyramayou, Virginie

Représentation du rapport entre corps et espace dans quelques performances dessinées: une interdépendance entre limite spatiale et corps du performeur

Dans le cadre de la réflexion sur les représentations artistiques et littéraires contemporaines du rapport entre corps et espace, certaines propositions plastiques de performances dessinées activent une relation d'interdépendance, le corps et l'espace agissant de pair, pour faire émerger le graphisme.

Le traitement des paysages dans «Into the wild» de Sean Penn

J’ai découvert le film «Into The Wild» grâce à une discussion avec mon père qui, pourtant cinéphile, m’avait fortement déconseillé de le regarder. Il m’avait confié sa déception en me résumant le scénario de cette manière: « il y est question d’un jeune idéaliste qui après avoir traversé les États-Unis va se perdre au fin fond de l’Alaska et meurt stupidement. Aucun intérêt.» L’adolescence et l’esprit de contradiction aidant, j’ai eu soudainement très envie de voir ce film, récit d’un voyage tragique.

La circularité de l’espace dans «Paterson» de Jim Jarmusch

Dès ses premiers long-métrages au début des années 1980, Jim Jarmusch a su inscrire sa filmographie dans la continuité du courant postmoderne amorcé au tournant des années soixante, où rupture et métamorphose déconstruisent l’œuvre filmique pour la réagencer dans un nouveau souffle.

Habiter la fuite: pratiques spatiales de l'échappée

Dans «Petite géographie de la fuite: essai de géopoétique», Thierry Pardo écrit: «Pour d’autres, la recherche de leur art de vivre semble se heurter à l’étroitesse de longs couloirs gris emmurés d’oppression. Pour eux, le labyrinthe est sans issue, les conditions nécessaires de leur destin ne sont pas réunies. […] Quand l’air devient irrespirable, quel courage vaut le mieux, celui de partir ou celui de rester? Quels talents faut-il pour habiter la quête de l’horizon permanent?» (2015: 8) À cela, il faudrait ajouter: quel prix à payer?

Maison et frontières en transition dans «Into the forest» de Jean Hegland

«Home sweet home», «There’s no place like home», «Home is where the heart is»… Autant de dires populaires entendus encore et encore et qui positionnent la maison en tant que lieu par excellence du bien-être, du confort, de la protection. Mais qui dit maison dit aussi maison hantée, inquiétant familier voire même séquestration. Figure équivoque s’il en est une, la maison ouvre et ferme ses seuils, cache ou expose ses habitant.e.s, les enferme ou les abrite. Un excellent exemple de cette ambivalence des valeurs et fonctions associées à la maison peut être retrouvé dans le roman «Into the forest» de Jean Hegland.

«True Crime», phallus et conspiration: de la pratique du mockumentary dans la série «American Vandal»

Il est aisé de remarquer, depuis les dernières années, un intérêt renouvelé, particulièrement aux États-Unis, pour le true crime, genre qui présente des récits de longueurs et de structures variées sur différents médiums, mais dont le point commun est de présenter la narration d’affaires criminelles réelles, le plus souvent de meurtres.

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