Enjeux littéraires contemporains

Aire de recherche consacrée à la modification ou à la transformation de la perception et de la conception contemporaines d'un fait littéraire.

S’essayer pour se transformer

Œuvre référencée: Chevillard, Éric. (2011) «Dino Egger». Les récits d’Éric Chevillard se présentent comme plusieurs hybridations de formes. Souvent qualifiés de bizarreries tant par les critiques que par les lecteurs, ils réussissent à déjouer les attentes en subvertissant les règles de la logique littéraire, devenant par le fait même d’excellents exemples de «sabotage» du roman.

Duras textes et cinéma: ou comment creuser encore le signe

L’objet de cette communication sera de montrer la profonde affinité, la continuité, entre les recherches filmiques entreprises par Marguerite Duras dès Hiroshima mon amour et son travail littéraire, qu’il soit parallèle ou postérieur. Jusqu’à la fin, les deux écritures –de l’image, du texte– furent indissociables. Et, pour ce, le travail du scénario et des dialogues sera abordé de manière privilégiée, de même que la notion de blanc, de hors-champ, de silence.

Par le film, revenir toujours à l'écrit

Il y a dans tout film, selon Marguerite Duras, un «livre occulté». C’est donc par l’intrication et la confrontation de ces deux moments de la création —le livre/le film— que Marguerite Duras parvient à saisir la nature de l’écriture. Le film est toujours un maillon de la création qu’il vienne avant ou après le texte, et selon les principes de la poétique durassienne de l’ombre interne, il n’existe que pour être oublié, nié et dépassé.

Vie éclatée, lectures éclectiques, vie électrocutée. Studio de lecture #1

Œuvre référencée: Rossignol, Jean-Philippe. (2011) «Vie électrique». «Vie électrique», c’est un «roman à soi», un «roman continu» dans lequel chaque pulsation correspond à une journée, une œuvre littéraire, un auteur qu’on apprécie, un lieu qu’on a aimé. Un drôle de roman, en somme, qui ne ressemble pas du tout à un roman mais qui donne envie d’aller lire ailleurs pour voir si on y est.

L'écriture de la littérature

Savoir pourquoi Marguerite Duras était revenue à l'écriture à la fin des années 1970 («Le retour au pays natal») ne peut répondre à la question de pourquoi elle avait quitté l'écrit pour passer au cinéma dans les années 1960/1970. Son assertion: «je fais des films pour occuper mon temps» n'est pas très éloignée de celle-ci: «dans la solitude, je n'avais rien d'autre à faire qu'écrire».

L'image apocalyptique

L’aspect apocalyptique du cinéma de Duras doit être interrogé non au départ de sa réflexion politique littéraire mais à l’aune d’un pouvoir qu’elle accorde singulièrement à l’image. Duras n’a jamais déclaré un livre raté. Par contre, de son propre aveu, son cinéma est un ensemble de films ratés, ce qui n’empêche pas l’écrivain de les donner à voir. L’apocalypse du cinéma durassien est thématique, mais elle est également structurelle, conditionnée par le matériau: l’image est apocalyptique.

«Un roman français»: un phénomène de réminiscence planifié

Œuvre référencée: Beigbeder, Frédéric. (2009) «Un roman français». «Je vous préviens: si vous ne me libérez pas tout de suite, j’écris un livre.» «Un roman français» en est la preuve: la menace a été exécutée. C’est à la suite d’une garde à vue, après que Beigbeder a été appréhendé pour consommation de drogue sur la voie publique, que le célèbre auteur écrit et publie le livre qui m’intéresse ici.
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