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La femme qui hait les hommes qui n’aiment pas les femmes

Chez les «méchants» dans la trilogie «Millénium», il existe donc une nette dialectique entre l’espace public qu’ils dominent en vertu de leur capital symbolique, économique ou juridique, et l’espace privé où ils abusent de leur statut aux dépens de femmes parce qu’elles sont, justement, des femmes. Tout se passe comme si l’autorité sociale se transposait dans le privé où le pouvoir se déchaînerait. Lisbeth Salander en contrepartie incarne cet individu exclu des instances sociales officielles (de tous les points de vue) qui parvient à violer l’espace privé de ces hommes en pénétrant sur leur ordinateur et c’est seulement en renversant cet état, c’est-à-dire en les menaçant de rendre publiques ces informations par le truchement des médias, qu’elle peut accéder à la légitimité officielle.

Déconstruction de la binarité et des genres dans «Soudain le Minotaure». Procédés postmodernes pour une réconciliation avec l'Autre

Le féminisme n'a pas toujours bonne presse, particulièrement auprès des générations X et Y, qui jugent souvent ses revendications déconnectées de la réalité actuelle. Certaines auteures sont même réticentes à ce qu'on attribue l'étiquette féministe à leurs oeuvres; Marie-Hélène Poitras, jeune écrivaine québécoise, est l'une de celles qui préfèrent qu'on aborde leur travail en dehors de ces considérations politiques.

L'union des voix féminines dans «Cantique des plaines» de Nancy Huston. Pour une déconstruction du métarécit historique

Plusieurs essais de Nancy Huston révèlent que l'auteure ressent un certain malaise face à l'histoire de sa terre natale albertaine. Dans «Désirs et réalités», elle affirme: «Comme la plupart des Blancs ayant grandi en Amérique du Nord, j'ai appris très tôt à éprouver à la fois du respect et de la culpabilité envers les populations indigènes que "nous" avions soumises, décimées et enfermées sur des réserves.»

(Dis)jonctions du postmoderne et du postcolonial dans la réécriture. «La migration des coeurs» de Maryse Condé et «Wuthering Heights» d'Emily Brontë

Le vingtième siècle a été marqué par le démembrement des grands empires coloniaux français et britannique, après celui de leurs voisins espagnols, portugais et néerlandais. En plus de la légitime revendication politique et territoriale qui animait jusqu'alors la cause des peuples colonisés, le questionnement des métarécits par la pensée postmoderne peut alimenter la remise en cause de la logique du progrès civilisateur qui teintait le discours des penseurs coloniaux.

Temps Ground Zero. Don DeLillo et la «contre-narration» du 11 septembre dans «Falling Man»

Cinéma d’Hollywood mis à part, s’il existe une œuvre dans la culture américaine qui semble avoir écrit d’avance le scénario des attentats du 11 septembre, c’est bien celle de Don DeLillo. Hanté, surtout, par l’héritage de la guerre froide, qui a captivé et inquiété l’imagination d’une Amérique prospère dont les idéaux de progrès et d’autodétermination s’épanouissaient sur un arrière-plan de catastrophe imminente (...)

Le pacte moral comme condition d'existence du photojournalisme victimaire

Ma communication s’inscrit à la suite des réflexions critiques développées dans les années 90 à l’endroit de la photographie humanitaire. Prenant appui sur les travaux du philosophe Noel Carroll, nous examinerons le rôle que joue la moralité dans la réception de ces images. Il sera avancé que la photographie humanitaire opère selon les modalités d’un pacte moral entre producteurs et récepteurs.

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