OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
2000-2010
Mise en valeur de corpus d'artistes sur le Web
Présence hypermédiatique d'un personnage posthumain. Stylistique du processus
Double Houellebecq: littérature et art contemporain
Photogénie du terroriste
Que le monde aille à sa perte: proliférations prophétiques dans la littérature contemporaine (entre Duras et Volodine)
L'idiot de la famille? Comment l'autiste change les règles du jeu
L’autiste oblige à penser les frontières de la normalité. On prend parfois pour un idiot (au sens latin), celui qui est d’abord un sujet singulier (au sens grec, cette fois), à peine différent en apparence et qui agit comme s’il était notre double situé derrière une vitre translucide. En littérature, c’est souvent lorsque le cas n’est pas diagnostiqué (qu’il ne se présente pas comme un «cas», justement) qu’il apparaît le plus intéressant, car à ce moment le texte en devient d’autant plus étrange.
L'idiot devant la Science: sur le schéma de la quête et ses adjuvants
Comment les textes de fiction parviennent-ils à se construire sur le modèle marqué de la quête d’une connaissance à partir d’un héros idiot?
«Nous sommes des enfants d'une façon générale» Ernesto et Qohelet: figures du savoir infantile
On n’a pas souvent parlé du comique de Marguerite Duras. Il faut dire pourtant que La pluie d’été est d’un drôle assez singulier, assez irrésistible. Le comique de ce petit livre repose d’ailleurs sur le statut bien particulier des personnages dont le principal est Ernesto, fils aîné de la famille qui est un enfant «entre douze et vingt ans», un «enfant de quarante ans de philosophie». Ernesto ne sait pas lire, ne sait pas son âge, il sait seulement son nom. Mais la découverte d’un livre brûlé au chalumeau et troué en son centre, le plonge dans une phase de silence.
Lee Maracle et la figure redoublée de l'idiot: Ravensong
Dans le contexte canadien actuel, sous le sceau du colonialisme qui le marque encore, la littérature amérindienne a ceci de particulier de se présenter d’emblée idiote. Son discours, en effet, met le plus souvent en scène des personnages et des contextes de sens que le citoyen blanc, Euro-américain, recevra le plus souvent et nécessairement comme autre. Pourtant, la littérature amérindienne contemporaine se joue bien de cet état de fait pour présenter ses œuvres dans ses propres langages. Elle récupèrera alors la fonction «idiotique» pour en faire sa principale force.