Œuvre d'art public
Murmures dans la main du temps
Sculpture en forme de spirale invite le spectateur à y déambuler au gré des mots du poète. Les mots sont en vitraux de couleur jaune, sauf pour le mot rouge qui est de couleur rouge.
Un jour je ferai mon grand cerf-volant
Un côté rouge, un côté blanc
Un jour je ferai mon grand cerf-volant
Un côté rouge, un côté blanc
Un côté tendre
Un jour je ferai mon grand cerf-volant
J’y ferai monter vos cent mille enfants
Ils vont m’entendre
Je les vois venir du soleil levant
Puis j’attellerai les chevaux du vent
Un cheval rouge, un cheval blanc
Puis j’attellerai les chevaux du vent
Un cheval rouge, un cheval blanc
Un cheval pie
Puis j’attellerai les chevaux du vent
Puis nous irons voir tous les océans
S’ils sont en vie
Si les océans sont toujours vivants
Par-dessus les bois, par-dessus les champs
Un oiseau rouge, un oiseau blanc
Par-dessus les bois, par-dessus les champs
Un oiseau rouge, un oiseau blanc
Un oiseau-lyre
Par-dessus les bois, par-dessus les champs
Qui nous mènera chez le Mal méchant
Pour le détruire
Bombe de silence et couteau d’argent
Nous mettrons le mal à feu et à sang
Un soleil rouge, un soleil blanc
Nous mettrons le mal à feu et à sang
Un soleil rouge, un soleil blanc
Un soleil sombre
Nous mettrons le mal à feu et à sang
Un nuage monte, un autre descend
Un jour sans ombre
Puis nous raserons la ville en passant
Quand nous reviendrons, le coeur triomphant
Un côté rouge, un côté blanc
Quand nous reviendrons, le coeur triomphant
Un côté rouge, un côté blanc
Un côté homme
Quand nous reviendrons, le coeur triomphant
Alors vous direz ; ce sont nos enfants
Quel est cet homme
Qui les a menés loin de leurs parents ?
Je remonterai sur mon cerf-volant
Un matin rouge, un matin blanc
Je remonterai sur mon cerf-volant
Un matin rouge, un matin blanc
Un matin blême
Je remonterai sur mon cerf-volant
Et vous laisserez vos cent mille enfants
Chargés d’eux-mêmes
Pour jeter les dés dans la main du temps
Pour jeter les dés dans la main du temps
Évoque l'enfance, la terre et l'aspiration à un monde meilleur.
L’exposition Architectures en vers, composée de cinq installations architecturales d’inspiration poétique créées et assemblées par des collectifs d’architectes célèbres ou émergents. Cette exposition est présentée dans le cadre de la programmation de « Montréal, ville de verre 2010 », réalisée par la Société des directeurs de musées montréalais.
25 mai - 31 octobre 2010
Panneau d'exposition:
« C’est à une magnifique rencontre que nous convie Architecture en vers. Rencontre du verre et du vers, que l’architecture de la Grande Bibliothèque révèle à merveille. C’est aussi la rencontre de créateurs de diverses provenances : architecte, artiste, photographe et auteur. La forme et le verbe s’unissent afin de créer un projet sculptural unique. La structure invite le spectateur à l’habiter. En forme de spirale, elle le convie à une expérience de déambulation intime, individuelle et immersive. D’emblée, la matière brute, poussière de ciment et de silice, est un appel aux sens. Sa texture invite à toucher les parois de l’objet, constituées de bandes tissées, à même lesquelles on a ciselé l’écriture d’apparence manuscrite du texte de Gilles Vigneault. Celui-ci évoque l’enfance, l’idéalisme, la volonté d’aller plus haut. C’est ainsi que le verre donne corps au verbe. Au noyau même de la forme spiralée, point culminant de la déambulation, des murmures nous parviennent, ceux d’enfants, telle une litanie. »