«Lorsqu'il est question d’heavy métal ou de métal extrême, on pense généralement à des hommes aux cheveux longs, souvent très barbus ou très tatoués, qui portent des jeans déchirés et des gilets à l'effigie de groupes de musique. On pense à des musiciens qui ont des allures agressives avec des bottes de style militaire et des ceintures particulières dites ceintures de balles. L'imaginaire relié au monde du métal renvoie à des hommes forts et imposants qui travaillent leurs muscles en jouant de la batterie ou encore qui chantent avec leurs voix caverneuses.
Par contre, quand on parle de musique extrême, il est rarement question de femmes.
Si l'imaginaire du heavy métal renvoie principalement à la figure masculine, c'est bien parce que cette culture est née à la manière des tavernes, soit comme des boys clubs où les femmes ne sont présentes qu'à travers des images: sur des couvertures d'albums, par exemple, ou encore dans des calendriers érotiques, tels de simples décorations.
L'objectif de cette recherche est de s'interroger sur les enjeux entourant la place du féminin dans l'environnement hypermasculin de la culture du métal extrême afin de voir comment les femmes ingouvernables que sont les métalleuses réinventent la féminité.»