Cette communication se conçoit comme une sorte de prolongement de mon mémoire en recherche et création dont la portion essayistique traitait en grande partie du roman Biographie de la faim d'Amélie Nothomb sous l'angle d'une potentielle réincarnation du corps anorexique à travers la performativité textuelle.
Il s'agit maintenant aujourd'hui d'élargir le corpus. Cultivée ou comblée, navigant entre ascèse et excès, la faim parcourt son œuvre, marquée par l'intensité. Évoluant d'un extrême à l'autre, Nothomb tisse à travers son œuvre une métaphysique complexe réunissant des concepts traditionnellement antagonistes, les faisant se côtoyer effrayés dans un certain esprit carnavalesque, tissant une sorte de témoignage de la relation complexe et problématique qu'entretien l'auteure avec son propre corps.