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Là où la fin rencontre le commencement: le jardin en ruines de la fiction apocalyptique «Le jardin de Winter» de Valerie Fritsch

La réflexion qui suit surgit au confluent de mes activités de recherche et de création, en plus d’être modelée par deux expériences écartées dans le temps et l’espace, et pourtant fondamentalement complémentaires. La première relève d’un intérêt croissant pour l’imaginaire géographique, c’est-à-dire pour «l'ensemble des représentations, images, symboles ou mythes porteurs de sens par lesquels une société (ou un sujet) se projette dans l'espace» (Dupuy et Puyo, 2014: 12), et plus particulièrement pour ces représentations textuelles d’un monde après la fin, où la nature, loin d’être inféodée à l’être humain, devient plutôt actrice à part entière.

«Le caractère de la bruyère», une composition florale de Philippe Delerm

Philippe Delerm, professeur de lettres et écrivain français auteur de romans, nouvelles, récits et poèmes de littérature générale et de littérature jeunesse, publie des ouvrages dès 1983 mais c’est un recueil de poèmes en prose, La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, qui le fait connaître du grand public en 1997. Amoureux des mots et des jeux de la langue, il nourrit son écriture d’instants du quotidien et insuffle un art de vivre.

Le jardin de Mary Reynolds: Réflexions horticoles dans le film «Dare To Be Wild» de Vivienne de Courcy

Il est parfois nécessaire que quelqu’un rende visible le végétal pour que nous y portions attention, pour que nous ayons envie de le préserver dans son état sauvage. Un bon exemple d’une telle initiative peut être retrouvé dans l’histoire du parc national de la vallée de Yosemite mentionnée par Bénédicte Ramade dans son questionnement sur l’art écologique, qui montre que les premières pressions exercées sur les décideurs politiques en faveur de la protection de sites naturels ont commencé, dès 1861, grâce à une série de clichés pris par le photographe Carleton Watkins dans la vallée de Yosemite.

Gelée de groseilles et végétation envahissante. La mémoire du jardin et des plantes dans «Le goût des pépins de pomme» de Katharina Hagena

Pour Michel Baridon, le jardin est à la fois une œuvre d’art et un héritage, une nature en mouvement et un lieu impérissable. Son caractère à la fois fixe et fluctuant fait de lui un espace paradoxal, une fête de l’éphémère qui triomphe du temps alors qu’il est la forme d’art qui semble la plus assujettie à son passage (1998: 5). En s’inscrivant dans la longévité, le jardin est celui qui voit passer le temps, il est le pilier autour duquel se succèdent générations et évènements, il est, malgré son caractère incessamment mouvant, un témoin.

Mettre du beurre dans les épinards: pratiques du jardin dans un monde dystopique

Dans le roman «Le Potager», Caroline, la protagoniste, participe à un projet de quartier consistant à construire un potager afin d'y planter légumes et fruits qui serviront à nourrir le voisinage. Loin d'être une activité de plein-air ou un loisir de centre communautaire, il s'agit avant tout de pouvoir s'approvisionner en produits frais. Depuis plusieurs mois, une épidémie d'un virus mortel inconnu confine la population chez elle. Les magasins fermant peu à peu, par épuisement des stocks non renouvelés et surtout par manque de personnel malade, voire décédé, l'État se trouve obligé de fournir les denrées nécessaires à la survie des différentes villes.

Entre création et transmission, le végétal et l’écriture comme vecteurs de partage dans «Comment faire une danseuse avec un coquelicot» de Mona Thomas

Dans «Comment faire une danseuse avec un coquelicot», de Mona Thomas, le jardin est présenté comme un lieu du multiple où se rencontrent végétaux, animaux et humains. Dans son enceinte, l'entretien des plantes est pratiqué à travers différents gestes: installer des tuteurs, planter, arracher, arroser, traquer les limaces, tailler, cueillir, confectionner des bouquets, surveiller les mauvaises herbes.
Peyramayou, Virginie

Représentation du rapport entre corps et espace dans quelques performances dessinées: une interdépendance entre limite spatiale et corps du performeur

Dans le cadre de la réflexion sur les représentations artistiques et littéraires contemporaines du rapport entre corps et espace, certaines propositions plastiques de performances dessinées activent une relation d'interdépendance, le corps et l'espace agissant de pair, pour faire émerger le graphisme.

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