Cahiers Figura

L’indifférence ou l’inquiétude?

Devant le spectacle de notre destruction, il faut choisir: l’indifférence ou l’inquiétude? L’engagement c’est d’abord ça: un choix. Le mien est clair. Je suis inquiet. Je lis les journaux, je regarde le téléjournal, j’écoute la radio, je clique sur les sites d’information, je suis l’actualité pour me rendre compte que je ne sais même plus combien il y a de guerres ou de catastrophes écologiques tellement il y en a.

L'errance féconde

Je crois qu’on est toujours à mi-chemin entre ces lieux d’où l’on vient et ceux vers où l’on va. On transporte dans ses valises les marques du passé et on conserve des attaches à ces lieux antérieurs. Il est donc toujours question à la fois du désir de se surpasser —et parfois de s’oublier— en jouissant de sa liberté de créateur, et de l’impossibilité de se défaire de l’histoire qui nous a fondés, des vestiges qui nous habitent.

Distance

La dépression et la douleur liées au processus d’immigration peuvent mener l’individu jusqu’à «la crispation de sa solitude […] et à la relation avec la mort». Cette détresse place paradoxalement l’immigrant «sur un terrain où la relation avec l’autre devient possible. Relation avec l’autre qui ne sera jamais le fait de saisir une possibilité.»

Entre gravité et échappée

Je ne sais pas où tout cela a commencé, comment tout cela a commencé. Je pose un pied, puis l’autre, j’ouvre les bras, fléchis les genoux, et un mouvement prend forme. Je tremble. Pas à pas, au fil des gestes, certaines images s’alignent dans ma tête, des mots se rayent sur la page: des voies s’ouvrent et se ferment, quelque chose se trace.

Présentation: L'Atelier de l'écrivain 2

Tout écrivain se constitue progressivement une représentation de lui-même en tant qu’écrivain, laquelle, convoquant et aiguisant son sens critique, détermine forcément sa pratique. Cette représentation, cette figure (du latin fingo, façonner), se fonde non seulement sur les acquis techniques, par la maîtrise de la langue et des moyens de composition, mais aussi sur la réflexion, la compréhension du processus créateur ainsi que des visées esthétique et éthique qui sous-tendent la pratique artistique.
Cahiers Figura

Université du Québec à Montréal

L'atelier de l'écrivain 2

Directeur·trice(s):
Le groupe Interligne
Brassard, Denise
Carpentier, André
Dupré, Louise
Lapierre, René
N° de la publication:
25
2010
Tout écrivain se constitue progressivement une représentation de lui-même en tant qu’écrivain, laquelle, convoquant et aiguisant son sens critique, détermine forcément sa pratique.

Conclusion. Le Projet Lower Manhattan

Le collectif «Fictions et images du 11 septembre 2001» s’inscrit dans un programme de recherche plus large, intitulé le Projet Lower 1 Manhattan . Ce programme doit son titre à l’identification du site de World Trade Center comme «ground zero» et au nom du programme qui a mené à l’invention de l’arme nucléaire, le projet Manhattan. L’objectif du Projet Lower Manhattan est d’analyser le processus de fictionnalisation et de mythification amorcé à partir des événements du 11 septembre.

11 septembre 2001. Le traitement fictionnel du texte et de l’image dans la littérature de jeunesse

Mon propos dans le cadre de ce collectif sera sans doute un peu marginal, à l’image de la littérature de jeunesse qui, malgré une légitimité mieux affirmée aujourd’hui, reste encore victime de quelques préjugés, en raison des limites inhérentes à un champ qui se désigne et se définit par l’âge de ses lecteurs.

«La Petite suite au 11 septembre» d’Henry Bauchau. Une réponse poétique au discours médiatique et à sa «folie d’images»

Dans son journal intitulé, d’après le nom de sa rue, Passage de la Bonne-Graine, l’écrivain belge Henry Bauchau témoigne de ce qu’il a ressenti en regardant les tours de Manhattan s’effondrerle 11 septembre 2001: «Les images sont si fortes, l’événement si brutal que dans un premier temps ils écrasent la pensée et le sentiment», écrit-il le soir des attentats.

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