Marcher, écrire, parcourir un espace, qu’il soit géographique, littéraire ou même onirique, supposent une transformation de soi, aussi minimale soit-elle, une certaine re-symbolisation du monde.
J’ai choisi de proposer ici quelques remarques sur le déambulateur urbain, parce que l’appellation me correspond, même si je marche parfois dans des milieux et paysages naturels.
Nous tenterons d’élaborer une réflexion ouverte sur la marche depuis ses fondements jusqu’à ses plus récentes formes d’expressions urbaines, en passant par son actualisation dans la nature et ses nombreux défenseurs.
L’auteure de cet article propose de voir comment l’approche documentaire permet à Kunuk d’utiliser le langage cinématographique pour conserver la mémoire de son peuple.
Cet article traite de deux figures essentielles et récurrentes dans la poésie québécoise, soit celles du froid et de l’accompagnement. L’auteur tente de les comprendre dans leur réciprocité et de cerner comment elles interviennent à la fois dans la représentation de l’espace, de l’identité et de l’altérité.
Pendant longtemps, une conception fonctionnaliste et puriste a prévalu dans le monde occidental, créant ainsi le dualisme du sensible et de l’intelligible hérité de la philosophie cartésienne et qui se traduit en architecture par l’abolition des liens entre le bâti et l’être humain.
«Esthétique» est un mot difficile à manier. Comme tout terme essentiel, il aura été employé dans tant de contextes, la plupart du temps confus, qu’il a besoin d’un travail radical de carénage avant d’être susceptible d’avancer à nouveau dans l’univers du discours et de la découverte.
Mon objet étant plutôt la dynamique de la lecture que l’acte de création en lui-même, la question qui sous-tend mon analyse est moins de savoir comment la proximité à la terre peut renouveler le langage poétique que de savoir comment Kenneth White, la parole poétique peut transformer notre rapport aux lieux.
Durant trois années et demie, guidé par l’improvisation des sens, aussi par la curiosité et par le souvenir d’une enfance en ces lieux, et muni de carnets, j’ai erré dans des ruelles montréalaises à la recherche de paysages, de personnages, de scènes propres à me captiver, à m’émouvoir. Il en est résulté un livre intitulé Ruelles, jours ouvrables (2005).
Prise dans son ensemble, la littérature de notre époque laisse, pour dire le moins, beaucoup à désirer. Elle offre le spectacle d’un bric-à-brac confus, en partie triviale, en partie innommable. Les librairies accumulent tout, du moins un moment, sur leurs rayons –les bibliothèques font de même, d’une manière plus permanente.