Ludiciné

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Game, Play, Literature  -

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Données bibliographiques
Année de publication: 
1971
Lieu d'édition: 
Boston
Langue: 
anglais
Pagination: 
167
Chaque article de ce recueil aborde la question ludique d'un angle très différent ; certains se rattachent difficilement à cette problématique (Axelos). Fink s'intéresse aux différentes modalités d'interaction entre l'illusion et le réel dans le jeu. Ehrmann souligne l'aspect téléologique de la thèse de Caillois, qui alimente selon lui les antinomies classiques (jeu/sérieux ; jeu/travail) forgées depuis la révolution industrielle. Il repère cet aspect même chez Huizinga, et expose plusieurs autres paradoxes des deux ouvrages canoniques de la théorie du jeu. Beaujour assimile l'évolution des mouvements littéraires à un jeu. Il ancre cette analogie sur la transgression des règles établies de la poésie par les conceptions dadaistes et surréalistes. Wimsatt traite des problèmes d'échecs. Greimass propose une analyse sémiologique de la formation d'une hypothèse, en relation avec son contraire et son opposé. Holquist s'attarde au genre de l'utopie en littérature, notamment l'Utopia de Thomas Moore, pour traiter de ses rapports avec le contexte d'énonciation et par extension du jeu avec son lecteur contemporain. Bakhtine s'intéresse à la prédominance des jeux dans l'œuvre de Rabelais. Lewis étudie les jeux de langage dans les Maximes de La Rochefoucauld en tant que combat entre des mots-concepts. Caillois discute de la possibilité de créer de nouvelles métaphores par le biais de jeux surréalistes visant à obtenir des images percutantes. Morissette repère les références au jeu et aux structures ludiques dans l'oeuvre de Robbe-Grillet.