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Le cinématographe comme nouvelle technologie - opacité et transparence
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Raynauld argumente, tout au long du texte, que l’apparition d’un nouveau médium s’accompagne toujours d’une période d’étonnement où le médium occlut le message : c’est l’aspect de « nouveauté » que les gens remarquent, le comment, plutôt que le quoi. C’est ce qui s’est passé avec le cinéma lors de son apparition : les gens étaient fascinés par la reproduction photoréaliste du mouvement à travers le temps, et c’était l’objet d’intérêt principal lorsqu’on parlait de cinéma. La même chose se produit avec l’apparition des nouveaux médias – et donc de l’interactivité – ; nous en sommes encore à nous émerveiller devant une interface bien réalisée, et à parler extensivement de la façon dont on accède au contenu, beaucoup plus que du contenu lui-même. Un médium ne peut offrir du contenu qu’à partir du moment où il n’est plus suffisamment « nouveau » pour être remarqué; il devient alors transparent, et c’est le contenu qui se manifeste. Le texte se termine sur le concept de promesse : lorsqu’un nouveau médium apparaît, c’est en quelque sorte une promesse visant à répondre à des attentes, et les attentes des gens vont en retour influencer le développement de ce médium.
En guise d’exemple, Raynauld invoque le film des premiers temps Their first snowballs et le DVD artistique Miracles in Reverse, deux versions d’une même manifestation de l’attraction et du spectaculaire.