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The Politics of Play : The Social Implications of Iser's Aesthetic Theory -
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L'auteur fait émerger la dimension politique, occultée selon lui, dans la pensée de Wolfgang Iser. L'insistance de ce dernier sur le concept de jeu et du « comme si » ne constitue pas un désengagement, selon l'auteur, mais ouvre la voie à une activité sociale qui faciliterait l'usage productif de différences autrement irréconciliables entre les hommes pour créer des formes de communautés. Pour Iser, la représentation n'est pas le miroir de la réalité, mais un jeu avec le donné. Il emprunte a Gadamer la notion du mouvement de va-et-vient désincarné qui définirait le jeu. Son opposition du « play » et du « game » est semblable à celle de Winnicott, mais Iser insiste sur l'importance de briser les limites strictes du « game ». Il questionne également la typologie cailloisienne et applique ces notions à la littérature : certains textes suscitent le « play », et même les textes moins ouverts qui s'apparentent au « game » peuvent être joués de façon à en ouvrir la signification. Dans un mode de pensée qui ne privilégie pas l'harmonie et la totalisation, la confrontation des différences et la rupture des règles établies permettent la création de nouveaux jeux, et c'est ici que se trouverait les sous-entendus politiques de la théorie de Iser. Finalement, la combinaison contradictoire des restrictions et de l'ouverture qui caractérise le jeu est détaillée par deux types de règles évoqués par Iser : les règles régulatrices et les règles aléatoires.