2010 +

Scènes de cul postmodernes et autres allusions à la neuvième porte du corps

Œuvre référencée: DesRochers, Jean-Simon. (2009) «La canicule des pauvres». Nous avons donc entre les mains un «roman adressé à ceux qui ne lisent pas» et, ironiquement, c’est en faisant une analyse plus poussée des éléments inhérents à la littérature postmoderne que le lecteur plus aguerri trouve son compte. C’est donc dans cette optique que j’ai choisi de lire La canicule des pauvres et je vais montrer comment les multiples mises en abyme, l’intertextualité et les différentes formes d’intermédialité servent à générer l’autoréflexivité de l’œuvre et de son contexte d’édition.

Le contemporain et la crise: une relation nécessaire? (présence du DVG)

Quand j’ai lu pour la première fois René Girard au début des années 80 (dans un cours donné par André Vanasse sur la poétique de Dostoïevski), la portée de ses hypothèses sur le désir triangulaire, ainsi que sur le bouc émissaire et la crise sacrificielle dans les sociétés antiques m’avait grandement impressionné. J’admirais l’efficacité de ses thèses et l’éclairage immédiat qu’elles apportaient sur un état social sur lequel je ne m’étais pas encore interrogé, mais qui a, depuis, pris place au cœur de mes recherches. Cet état, c’est la crise et la violence qui lui est associée.

Dans le «vestibule de l'enfer»

Œuvre référencée: Millet, Richard. (2010) «L'enfer du roman. Réflexions sur la postlittérature». Dans ce recueil de réflexions au titre saisissant, Richard Millet tente de livrer une définition du «cauchemar contemporain nommé roman». Voilà bien une entreprise pour le moins complexe et téméraire, si on en juge par la position privilégiée qu’occupe la littérature narrative en régime contemporain. Mais c’est justement là, on le devine, l’intérêt du propos de Millet.

Les gros bras du conteur

Œuvre référencée: Moody, Rick. (2010) «The Four Fingers of Death». «The Four Fingers of Death», le très massif roman de l’américain Rick Moody, auteur de «The Ice Storm» et «The Black Veil», est assez facile à résumer. Dans une longue introduction rédigée en 2026, le narrateur, un écrivain qui se qualifie d’ultra-minimalisteappelé Montese Crandall explique comment il en est venu à être l’auteur de la novélisation de «The Four Fingers of Death», la nouvelle version du film culte de 1963 «The Crawling Hand».

La littérature postironique, une rebelle qui vous veut du bien

Œuvre référencée: Langelier, Nicolas. (2010) «Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles».Une œuvre plutôt éclectique, intitulée «Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles» de Nicolas Langelier (2010), récupère une réflexion sur l’ironie entamée chez nos voisins du sud.

Littérature impolitique

Œuvre référencée: Bolaño, Roberto. (2008) «2666». Comment un écrivain, dans notre cas Bolaño, transforme un fait divers en symptôme et avertissement politique? Or, l’écrivain chilien Roberto Bolaño n’a pas fait une simple transposition d’un fait divers; il construit plutôt, dans son roman «2666», un récit apocalyptique sur la violence totalitaire et la violence suicidaire, considérées comme violences autodestructrices.

Fin d'une ère et début de jeu

Œuvre référencée: Coupland, Douglas. (2010) «Player One: What Is to Become of Us». Oublions un instant les scénarios extrêmement improbables, comme une invasion de zombies, une guerre intersidérale, ou une rébellion de robots-tueurs. Peut-on penser à une plausible amorce de fin du monde, dont l’humain serait directement responsable?

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