Cahiers Figura

Le mouvement des fluides. «La Machine d'eau de Manhattan», de E. L. Doctorow

Il y a de ces fins qui ne veulent pas finir, qui se croient éternelles, qui vont à l’encontre de leur nature. S’agit-il encore d’une fin quand elle dépasse ses limites? Quand elle refuse de se conformer à sa propre définition? Comment expliquer une fin qui n’en est pas une? Une fin qui s’annule, en quelque sorte?

Traduction, fission et trahison. «L'hologramme» de J. Robert Oppenheimer dans «Le Désert mauve» de Nicole Brossard

Au milieu du désert du Nouveau Mexique, un obélisque en pierre volcanique porte la légende: «Ici le premier engin nucléaire a explosé, le 16 juillet 1945». La mise au point d’une arme qui pouvait mettre fin à la guerre avait impliqué la collaboration de scientifiques, de militaires et d’entrepreneurs.

Féerie pour un temps sans mesure. Louis-Ferdinand Céline chroniqueur du désastre

Le temps passe, paraît-il, et nous emporte avec lui. Est-ce si sûr? Il va sans dire, en tout cas, que dans cet emportement général, chacun s’accroche à ses morceaux —épaves ou projets, souvenirs ou ambitions—, à jamais décalé de l’histoire et de la mémoire, et de ce fait livré à la hâte, au retard, à cette condition finalement indépassable d’existence inopportune, intempestive et déplacée.

Les phasmes de la fin. Anticipations, révélations et répétitions dans «Le Petit Köchel» de Normand Chaurette

La fin. C’est à imaginer ses pourtours sans cesse évanescents que l’imaginaire de la fin s’emploie. Où commence la fin, où se termine-t-elle? Comment imaginer ce qui, par définition, résiste à toute perception? Et de quelle fin parlons-nous? De celle, collective, qui embrasse le monde entier? De celle, individuelle, qui secoue son monde à soi, sa vie, dans des apocalypses intimes?

L'errance dans le cinéma de Mike Leigh ou l'odyssée des laissés-pour-compte du thatchérisme

L’errance, qu’elle soit physique ou spirituelle, est un thème récurrent dans le cinéma de Mike Leigh des deux dernières décennies. Tous ses films sortis en salle ont pour cadre Londres et ses banlieues, lieux des pérégrinations des protagonistes qui souffrent tous d’un manque de repères dans leur vie professionnelle ou affective.

L'épreuve du cancer. De l'errance au sens

Étymologiquement, errance vient du latin errare qui signifie «se tromper», «s’égarer», et c’est souvent en ces termes que les femmes évoquent, au moins dans un premier temps, l’expérience du cancer: elles se sentent «perdues», elles n’ont plus de repères, ceux-ci se sont «tous effondrés», elles sont face à «un trou», face «au vide», plongées dans le noir «des ténèbres».

L'espace de l'errance dans les romans arthuriens (XIIe-XIIIe siècles)

Dans les romans arthuriens, c’est par le biais de l’errance que les héros se portent au-devant de la merveille et de l’épreuve, puisqu’ils quittent la cour du roi pour aller en quête d’aventures dans un monde inconnu. On peut se demander comment est donnée à voir leur errance et ce qui caractérise le nouvel espace qui s’ouvre à eux. Il s’agira notamment de découvrir les lieux qui se trouvent sur leur chemin en s’interrogeant sur ce qui fait leur spécificité.

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