Étymologiquement, le terme «fiction» dérive du verbe latin fingere qui signifie, notamment: «inventer». Domaine de l’inventio, le récit de fiction est l’espace de tous les possibles, en raison de son autonomie à l’égard du réel. Paradoxalement, en raison de sa dimension mimétique, le récit fictionnel est, aujourd’hui encore, la cible de nombreuses attaques de la part de ceux qui y voient un instrument insidieux coupable de générer un monde des apparences trop conformes au réel. De fait, le rapport ambigu entre le monde auquel réfère l’œuvre de fiction et le monde réel a donné lieu à des prises de position qui, bien que reposant parfois sur des prémisses radicalement différentes, se répondent et se confortent. Les mises en garde de Barthes et de Riffaterre contre «l’effet de réel» et «l’illusion référentielle» font écho, en ce sens, à la condamnation platonicienne des poètes.
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