Cahiers Figura

Le rôle de l'imaginaire dans le processus de référenciation

Numéro de la publication:
20
Année de parution:
2008

Étymologiquement, le terme «fiction» dérive du verbe latin fingere qui signifie, notamment: «inventer». Domaine de l’inventio, le récit de fiction est l’espace de tous les possibles, en raison de son autonomie à l’égard du réel. Paradoxalement, en raison de sa dimension mimétique, le récit fictionnel est, aujourd’hui encore, la cible de nombreuses attaques de la part de ceux qui y voient un instrument insidieux coupable de générer un monde des apparences trop conformes au réel. De fait, le rapport ambigu entre le monde auquel réfère l’œuvre de fiction et le monde réel a donné lieu à des prises de position qui, bien que reposant parfois sur des prémisses radicalement différentes, se répondent et se confortent. Les mises en garde de Barthes et de Riffaterre contre «l’effet de réel» et «l’illusion référentielle» font écho, en ce sens, à la condamnation platonicienne des poètes.

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Pour citer ce document:
Sylvain Brehm. 2008. « Le rôle de l'imaginaire dans le processus de référenciation ». Dans Formation des lecteurs : Formation de l'imaginaire. Article d’un cahier Figura. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/fr/articles/le-role-de-limaginaire-dans-le-processus-de-referenciation>. Consulté le 1 mai 2023. D’abord paru dans (Roy, Max, Marilyn Brault et Sylvain Brehm (dir.). 2008. Montréal : Figura, Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. coll. Figura, vol. 20).
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