Présentation de la journée d'étude
Organisée par Sophie Marcotte (U. Concordia), la journée d’étude «Imaginaires de la traduction. Réflexions autour des travaux de Sherry Simon et Judith Woodsworth» s'est déroulée le vendredi 1er avril 2022, à l'Université Concordia et par visioconférence sur la plateforme Zoom.
La journée d’étude «Imaginaires de la traduction» se veut un hommage aux travaux de recherche de deux collègues du Département d’études françaises de l’Université Concordia, Sherry Simon et Judith Woodsworth, qui partiront à la retraite le 1er juin 2022. Les présentations portent sur des sujets liés aux travaux de Sherry et Judith, que ce soit par l’objet, la problématique, ou encore par les perspectives que ceux-ci ouvrent sur les études culturelles et traductologiques pour l’avenir.
Programme de la journée d'étude
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Conférence d'honneur
- Pierre Anctil (U. d'Ottawa). «Sous le regard de L'Aigle: la presse yiddish de Montréal observe le Canada français des années 1930»
Première séance - Autour des travaux de Sherry Simon
- Catherine Leclerc (U. McGill). «To seek entry into other worlds is to risk seeing your own transformed: sites de traduction et littératures minoritaires au Canada»
- Robert Schwartzwald (U. de Montréal). «Des similitudes différenciées, de Zloczow à Kamloops, via Lipton»
- Lori Saint-Martin (UQAM). «Une poignée de métaphores»
Deuxième séance - Autour des travaux de Judith Woodsworth
- Patricia Godbout (U. de Sherbrooke). «Instruments de navigation à l’usage des traductologues»
- Pierre Nepveu (U. de Montréal). «Judith Woodsworth: les distances habitées de la traduction»
- Alexandra Hillinger (U. Laval). «La Nouvelle-France comme espace de traduction»
Table ronde
- Danièle Marcoux (U. Concordia), David Blondeau, Alexis Legault, Anastasia Llewellyn, Aileen Ruane et Carmen Ruchiensky. «L’avenir des études en traductologie»
Troisième séance
- Sherry Simon (U. Concordia) et Judith Woodsworth (U. Concordia). «Dans le rétroviseur: regards sur des voies parallèles»
Organisation de la journée d'étude
Sophie Marcotte est chercheure régulière à FIGURA, le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire, et directrice de l’antenne FIGURA-NT2 Concordia depuis juin 2018. Outre ses travaux sur les archives et les manuscrits d’écrivains et sur l’édition électronique (HyperRoy, manuscrits et inédits dans les archives de Gabrielle Roy), elle s’intéresse depuis quelques années aux liens entre littérature et technologies et à l’étude de la présence et de l’influence du numérique dans le roman contemporain.
Fichier attaché | Taille |
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Programme | 13.05 Mo |
Dans le rétroviseur: regards sur des voies parallèlesPour clore la journée d'étude organisée en leur honneur, Sherry Simon et Judith Woodsworth échangent sur leur pratique ainsi que sur leurs expériences respectives et communes. |
L’avenir des études en traductologieDanièle Marcoux anime une table ronde portant sur l'avenir de la traductologie et qui accueille David Blondeau, Alexis Legault, Anastasia Llewellyn, Aileen Ruane et Carmen Ruchiensky. |
La Nouvelle-France comme espace de traductionAlexandra Hillinger s'intéresse à la figure du traducteur et, plus particulièrement, à celle de l'interprète. |
Judith Woodsworth: les distances habitées de la traductionÀ partir de la parenté entre les notions de «distance habitée» et d'«univers interstitiel» développées par François Paré dans son essai «La distance habitée» et celle de «translational space» développée par Judith Woodsworth dans l'ouvrage «Translation and the Global City» qu'elle a dirigé, Pierre Nepveu offre une réflexion sur l'oeuvre de cette dernière. |
Instruments de navigation à l’usage des traductologuesPatricia Godbout fait un retour sur quelques outils de base du bon traductologue comme on peut les voir à l'oeuvre dans certains textes de Judith Woodsworth. |
Une poignée de métaphoresLori Saint-Martin lit un extrait de son plus récent ouvrage «Un bien nécessaire. Éloge de la traduction littéraire». |
Des similitudes différenciées, de Zloczow à Kamloops, via Lipton«D'où vient ma grand-mère? Jusqu'à récemment, de la Galicie. Une province polonaise qui faisait partie de l'empire austro-hongrois où elle est née était tout ce que je savais.» En novembre 2020, Robert Schwartzwald reçoit un texto de son cousin dans lequel il lui partage des documents familiaux, dont l'acte de naissance de leur grand-mère. Robert Schwartzwald partage aujourd'hui une partie de l'expérience de recherche qui s'en est suivie et les réflexions qui en découlent. |
«To seek entry into other worlds is to risk seeing your own transformed»: sites de traduction et littératures minoritaires au CanadaCatherine Leclerc mobilise un concept récent, celui de site de traduction, et le ramène sur une scène moins littérale, mais plus littéralement traductionnelle. D'abord, à partir d'un roman franco-ontarien publié en 1990 et retraduit en français pour le Québec. Ensuite, d'un album récent en anishinabemowin de Samian. Dans les deux cas, le texte initiale et sa traduction occupent des espaces proches, entrelacés et difficiles à départager, des espaces qui donnent lieu à ce que Sherry Simon dans «Le trafic des langues» décrivait comme des traductions inachevées. |
Sous le regard de «L'Aigle»: la presse yiddish de Montréal observe le Canada français des années 1930Pierre Anctil s’intéresse à la littérature juive de Montréal à l’époque durant laquelle le yiddish était la langue littéraire dominante au sein de la communauté. À partir de sa lecture des publications du Journal yiddish de Montréal, s’étalant sur près de soixante ans, Pierre Anctil s’interroge: quelles étaient les perceptions identitaires des immigrants de la période la Grande migration et comment se sont-ils insérés dans un Montréal à majorité francophone? |