Cahiers Figura

Le mouvement des fluides. «La Machine d'eau de Manhattan», de E. L. Doctorow

Numéro de la publication:
12
Année de parution:
2005

Il y a de ces fins qui ne veulent pas finir, qui se croient éternelles, qui vont à l’encontre de leur nature. S’agit-il encore d’une fin quand elle dépasse ses limites? Quand elle refuse de se conformer à sa propre définition? Comment expliquer une fin qui n’en est pas une? Une fin qui s’annule, en quelque sorte? Si les conceptions de la fin ne sont pas univoques, elles présupposent toutes, à la base, une coupure, une clôture radicale, que quelque chose, en somme, s’achève. On ne peut être au-delà d’une fin sans attendre en même temps l’avènement d’une autre fin. En ce sens, les fins servent à structurer notre relation avec la temporalité, à nous inscrire dans le temps tout en le segmentant. Être dans la fin correspond à l’appréhender consciemment, à savoir qu’une autre fin viendra, que toute fin se transforme en genèse et que nous sommes toujours coincés entre deux fins.

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Pour citer ce document:
Roldan, Martin. 2005. « Le mouvement des fluides. La Machine d'eau de Manhattan, de E. L. Doctorow ». Dans Des fins et des temps : Les limites de l'imaginaire. Article d’un cahier Figura. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/fr/articles/le-mouvement-des-fluides-la-machine-deau-de-manhattan-de-e-l-doctorow>. Consulté le 1 mai 2023. D’abord paru dans (Chassay, Jean-François, Anne Élaine Cliche et Bertrand Gervais (dir.). 2005. Montréal : Figura, Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. coll. Figura, vol. 12, p. 145-162).
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