États-Unis

Fig. 1: Lederhandler, Marty. 2001. «11 septembre 2001»
Dulong, Annie

L’imaginaire de l’absence

Reconnaissables entre toutes et devenues carte de visite de New York, les tours jumelles du World Trade Center surplombaient le bas Manhattan. Les jours de brouillard et de pluie, elles disparaissaient, avalées par les nuages et la brume. Le reste du temps, elles étaient visibles, jour et nuit, de très loin.

With Brains and a Frank Tongue

J'emprunte un détour –on l'aura compris, je me sers de cette plateforme uniquement pour tourner autour du pot!– par le roman western True Grit, de Charles Portis, dont les frères Coen ont fait une adaptation en 2010, après celle, plus classique, de Henry Hathaway en 1969. Ayant vu le film des frères Coen en premier, et ayant été particulièrement marqué par le vernaculaire singulier de la protagoniste Mattie Ross, j’étais curieux de voir quelle importance le livre accordait à cet aspect de la narration.

«The Rough Element Predominates»

Parmi les nombreuses figures historiques marquantes qui sont représentées dans la télésérie Deadwood (dont Wil Bill Hickock, Calamity Jane, George Hearst, Wyatt Earp et Charlie Utter sont les plus célèbres), il est presque décevant que le créateur n'ait pas trouvé une petite place pour un certain Samuel Langhorne Clemens. Mieux connu sous le nom de Mark Twain, l'auteur des Adventures of Huckleberry Finn était bien au fait de la vie "rough and rugged" de la conquête de l'Ouest. Je remarque dans Roughing It, le récit autobiographique de son périple d'est en ouest à bord d'une dilligence en 1861, plusieurs éléments de la vie des pionniers dont aurait pu s'inspirer David Milch dans l'écriture de la télésérie. Cela dit, il est vrai que le voyage de Twain précède de quelques dix ans le temps historique de Deadwood.

La banlieue: quintessence de l'expérience américaine?

Dans un précédent billet, je décrivais une des magnifiques photographies de Bill Owens : un jeune père de famille, posant fièrement devant sa maison et sa voiture de l’année, affirmait qu’il n’avait pas besoin de tout ça pour être heureux, qu’il voulait seulement une petite place en campagne où il pourrait respirer de l'air frais. Offrir plus d’espace à chacun, traverser et occuper le continent, n’est-ce pas le rêve qu’était censé rendre possible le Nouveau Monde? Thomas Jefferson lui-même avait acheté le territoire de la Louisiane en 1803 (merci Napoléon!) pour permettre aux Américains de devenir propriétaire, de cultiver leurs liens avec la terre et la communauté, selon le modèle d’une société agraire. Quand on regarde les banlieues d’Amérique du Nord aujourd’hui, on se dit que quelque chose s’est mal passé en cours de route… Et pourtant, il y a bien là une part essentielle de l’expérience du territoire en Amérique.

Le posthumain télévisuel descend-il du singe? (1): introduction et définitions

Ce premier billet est aussi le premier d'une série que je publierai dans les prochains mois et qui traitera du posthumain télévisuel. En marge de mon projet de recherche postdoctorale sur le posthumain littéraire et le discours évolutionniste qui ne débutera que l'an prochain, je vous propose donc de m'intéresser plus spécifiquement au média télévisuel, et en particulier aux téléséries américaines de science-fiction qui ont véritablement su renouveler le genre au cours des dix dernières années. Je reviendrai sur une définition plus précise de ce corpus dans mon prochain billet.

Pages

S'abonner à RSS - États-Unis