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Dérive

Dans un entretien accordé à la revue Cosmose, White définit la dérive comme «étymologiquement, quitter une rive, tout bêtement. C'est ce mouvement d'une culture à l'autre dont je parlais tout à l'heure. Je crois qu'il y a plusieurs rives à quitter, il n’y en a pas qu’une. Il y a une certaine rive socio-politique à quitter pour trouver peut-être un autre espace social, socio-existentiel, je ne sais pas trop encore… Il y a une rive philosophique à quitter, il y a toute une tradition de la philosophie depuis Platon, et là une certaine dérive vers une pensée orientale peut faire remuer des choses, peut faire redécouvrir, enfin, découvrir, un autre espace. Donc, quitter des cultures, quitter des définitions, c'est ça dériver», Cosmose, p. 76.

Désencombrer, désencombrement

Dès 1964, dans Jargon Paper 1 (cf. Jargon Group), White évoque le désencombrement en s'inspirant d'une certaine école zen: «Le but est de mener l'adepte vers cette expérience; de réorienter complètement sa pensée […]; de désencombrer son esprit, qui est confusion d'images, d'idées, de théories, d'émotions et de paroles - le "réalisme" par exemple du Waste Land d'Eliot; mais cela n'est pas la réalité. La seule expression intéressante est l'expression radicale de l'homme-dans-le-monde, l'homme-dans-le-cosmos», Une stratégie paradoxale, p. 24.

 

«Cela dit, j'ai de l'angoisse malgré les apparences... Mais j'en ai eu beaucoup plus autrefois et j'ai fait ce qu'il fallait pour la réduire. J'essaie d'aller de l'avant, le plus tranquillement possible, et d'une manière de moins en moins encombrée...», Rivages, p. 20.