Lecture littéraire et explorations en littérature américaine, Montréal, XYZ éditeur, coll. Théorie et littérature, 1998, 231p.
Lire n’est pas un acte idéal, un don de soi que ferait le texte au lecteur qui n’aurait qu’à le cueillir intact, mais plutôt un coup de force, un acte d’appropriation. Se poser comme lecteur, c’est s’emparer d’une place qui ne nous revient pas de droit, mais qui se doit d’être conquise.
La lecture littéraire est un acte qui fait de la densité du texte son territoire de prédilection. Un acte d’imagination qui se complexifie au fur et à mesure qu’il se déroule. Comment prenons-nous connaissance des textes, comment passons-nous à des formes inattendues de compréhension qui dépassent la surface pour atteindre ce qui initialement pouvait nous échapper ? Des œuvres de Vladimir Nabokov, de William Gass, de John Hawkes, de Don DeLillo et d’autres fournissent la matière à ces explorations de la littérature américaine. Ces textes participent d’une littérature de l’épuisement, comme on a nommé, à la suite de John Barth, le premier moment du postmodernisme littéraire américain. Une littérature qui a fait de la lecture une expérience du renouvellement.