D’une étonnante dextérité dans l’art de l’enquête

Michael C. Hall, alias Dexter Morgan, dans The Angel of Death (2012)

Quelle est la particularité de ces enquêteurs qui envahissent l’écran de télévision aux heures de grande écoute? Ils multiplient les raisonnements à l’emporte-pièce, armés de dispositifs techniques ultrasophistiqués qui leur servent d’arguments d’autorité. Je me propose dans ce bref article d’examiner les fondements sémiotiques des raisonnements de ces enquêteurs. En me servant d’un cas d’espèce, en l’occurrence le travail de Dexter Morgan, dans la série américaine Dexter, j’examinerai les stratégies mises de l’avant dans ces enquêtes policières à caractère scientifique. Elles sont fondées sur ce que C. S. Peirce a nommé l’abduction. Comme l’avaient bien compris Edgar Allan Poe et Conan Doyle, en créant Auguste Dupin et Sherlock Holmes, l’abduction en acte permet le spectacle d’un esprit qui, lorsqu’en pleine possession de ses moyens, est capable d’inférer rapidement et efficacement les bonnes hypothèses, celles permettant d’attraper le coupable. Ces raisonnements sont évidemment truqués; mais, comme pour tout tour de magie, l’art de feindre a non seulement ses vertus esthétiques, mais surtout ses propres leçons à donner sur les modalités de perception et d’interprétation du monde.

Voici le résumé d’un article présenté en 2013, complété en 2014, mais publié en 2010. Cherchez l’erreur!

À lire sur academia.edu.

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