Ce magnifique début de chapitre est extrait d’un fascicule intitulé Dollard Des Ormeaux. Léonidas Canadien, écrit par Guy Laviolette et publié dans la collection « Gloires nationales » à Ottawa, en 1944. L’amérindien en prend pour son rhume, c’est le cas de le dire.
Les Hurons et les Algonquins, apprend-on, constituent un renfort « bien indésirable ». Les Français sont braves, les « Sauvages », quant à eux, sont des pleutres, auxquels on peut à peine se fier, « plus braves en paroles qu’en actes »; ce sont, de plus, des grands enfants.
Immatures, peureux, fantasques, inconstants. Le portrait ne saurait être plus dévalorisant.
Quand on sait que Dollard Des Ormeaux était un mercenaire que le clergé a longtemps tenté de transformer en héros national (avant d’être la Journée nationale des Patriotes, la fête de la Reine a longtemps été la fête de Dollard-des-Ormeaux…), une telle description des alliés amérindiens nous rappelle comment forte et pénétrante était l’idéologie de l’époque. Et cette idée que les Québécois étaient plus proches des nations amérindiennes, qui nous fait tant plaisir maintenant, n’est qu’une illusion sans réel fondement.