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L'auteur s'intéresse au phénomène de la lecture sérielle, ancré dans la littérature de genre, d'un point de vue psychanalytique. Le choix d'un genre ou de romans de type sériel en particulier exprimerait la distance plus ou moins grande que le lecteur prend avec ses fantasmes. Elle discute également de la nécessité d'introduire de nouveaux éléments selon un rythme susceptible de ne pas choquer les lecteurs de ce type de littérature : le principe de plaisir se nourrirait d'une tension entre le familier et l'imprévisible.
Constatant l'importance acquise par la notion de jeu dans le discours de la critique littéraire, Wilson tente de cerner les similitudes et différences entre deux sous-concepts de la famille cognitive du jeu : le carnavalesque bakhtinien et la déconstruction telle que définie par Derrida. La transgression des conventions narratives est ici considérée comme un jeu avec les prédispositions du lecteur. Selon les points de vue, ce jeu est amorcé par l'auteur ou démontre tout simplement le jeu inévitable du langage lui-même, acception typiquement post structuraliste.
L'auteur s'intéresse aux jeux de hasard et d'argent et relève cette thématique chez les trois romanciers. Il repère un aspect sacré qui perdure dans le jeu et qui s'explique par le vertige du joueur, confronté au chaos de multiples possibles sur lesquels il ne peut exercer aucun contrôle. Ce vertige dissous l'identité et pousse le joueur, dans les textes étudiés, à sa perte.
Caldwell considère Robbe-Grillet comme un jalon important de notre époque caractérisée par la prédominance du ludique. Il élabore une analogie entre le nouveau-roman et le jeu : règles de composition, personnages-pièces manipulés par la narration, etc. Il désigne avant tout un jeu effectué par le romancier au moment de la création et réactualisé par la lecture. Deux structures ludiques sont convoquées à des fins d'analyse : le système de règles et la mise en place d'une opposition (agon).
L'auteur considère les oppositions courantes (art noble / art populaire, art / non-art, art léger / art sérieux), et tente de discerner ce qui pourrait, selon différents auteurs, élever l'art au dessus des autres formes de divertissement et d'amusement. Au niveau du simple plaisir qu'il engendre, l'art ne pourrait être jugée essentiellement supérieur aux autres activités amusantes. Mill propose de distinguer les plaisirs au niveau qualitatif. Graham se demande si cette stratégie peut éclairer l'opposition entre art sérieux / art léger.
L'article analyse l'adaptation cinématographique du roman de Fowles et cerne les procédés mis en oeuvre pour transposer le discours métafictionnel de l'oeuvre originale. Martin considère injustifiés les doutes qui ne verraient pas dans l'adaptation un potentiel d'auto-réflexivité aussi élevé que dans le roman, et démontre que le film interroge et joue avec les conventions rhétoriques des deux périodes représentées et enchevêtrées (l'ère victorienne et l'époque moderne) et avec les conventions du cinéma en général.
L'auteur fait émerger la dimension politique, occultée selon lui, dans la pensée de Wolfgang Iser. L'insistance de ce dernier sur le concept de jeu et du « comme si » ne constitue pas un désengagement, selon l'auteur, mais ouvre la voie à une activité sociale qui faciliterait l'usage productif de différences autrement irréconciliables entre les hommes pour créer des formes de communautés. Pour Iser, la représentation n'est pas le miroir de la réalité, mais un jeu avec le donné. Il emprunte a Gadamer la notion du mouvement de va-et-vient désincarné qui définirait le jeu.
L'auteur recense certaines pratiques littéraires (aphorismes, jeux de mots, ironie) qui relèveraient les traces du mouvement de l'esprit, mouvement assimilé au jeu des intellectuels. Le jeu du Scriptor Ludens, selon Steele, tient en fait à son adhésion plus ou moins grande aux conventions littéraires de son époque. L'auteur s'intéresse en particulier à Montaigne et à la poésie. L'esprit en jeu de l'auteur se traduirait de façon privilégiée dans la métaphore. Enfin, Steele associe l’intertextualité à une manifestation importante du jeu de la littérature.
Approche psychanalytique de la lecture. L'auteur se propose d'étudier cette activité en l'assimilant au jeu. À contre-courant de la quasi-totalité des études sur le sujet, il s'engage à démontrer que le jeu n'est en rien gratuit. Pour ce faire il évoque le fort / da théorisé par Freud, qui désigne le mouvement d'éloignement / rapprochement mis en place par l'enfant avec ses jouets et qui symboliserait une sublimation de la peur d'être abandonné par sa mère.