En 1973, Louis Marin faisait paraître Utopiques : jeux d’espaces, aux Éditions de Minuit, essai qui comprenait une analyse approfondie de la gestion de l’espace à Disneyland, le parc établi dans le comté d’Orange en Californie. C’était le chapitre 12, intitulé « Dégénérescence utopique : Disneyland ». Le titre était parlant!
En 1985, Marin était de retour en Californie pour donner deux cours à l’Université de Californie à Santa Cruz (UCSC), notamment au programme de doctorat en History of Consciousness. Avec un groupe d’étudiants de ce programme, nous avons proposé à Louis Marin de retourner à Dysneyland, pour revisiter les lieux 12 ans plus tard. Son analyse tenait-elle toujours la route? La dimension dystopique du parc était-elle toujours aussi présente?
Disons, pour faire bref, qu’il n’était pas impressionné par les changements apportés au parc d’attractions. La gestion des foules était restée la même, la surcommercialisation d’un imaginaire orienté enfants était au rendez-vous, les lieux étaient simplement vétustes. Pas de quoi écrire à sa mère.
On souhaitait secrètement que Marin écrive une suite à son article, on a été bon pour une journée de rigolades et d’exploration. À la fin de la journée, on a pris une photo de groupe (fraichement retrouvée!). Louis Marin, coiffé d’une casquette de Mickey Mouse sourit malgré tout, ses lunettes perchées au bout de son nez. Sont aussi présents sur la photo (ce sont les seuls noms dont je me souviens) : Bruce Spear, Ron Bowman et Caren Kaplan.
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2 commentaires
et le jeune homme à genoux, avec le chandail de Mickey, c’est toi?
Il semble que oui…