La main, le souffle

mai6th

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Je suis femme, rêve d’être enceinte, mais si une grossesse inattendue me surprenait, je sais que j’aurais le choix de mettre ou non au monde cet enfant, parce que des femmes se sont battues avant moi pour que je demeure la seule “propriétaire” de mon corps, n’en déplaise aux Conservateurs.

J’oublie parfois, en allant voter, les sacrifices qui ont été faits par des générations pour que les Québécois, puis les femmes, aient le droit de vote. Mais chaque X tracé dans un isoloir est un geste fort des possibles.

Vous trouverez peut-être que je compare des poires et de ciseaux. Mais il me semble que l’accessibilité aux études, c’est un peu comme le droit de vote ou le droit à l’avortement: on peut ne pas en vouloir pour soi, on peut avoir envie d’oublier à quel point les luttes pour obtenir ces droits ont été difficiles, il reste que porter atteinte à l’un ou à l’autre, c’est porter un coup fatal à la liberté de choix.

Soyez pour ou contre la hausse. Mais n’oubliez pas ceci: quand vient le moment de choisir entre étudier ou non, ce qui compte, c’est justement d’avoir le choix. Il n’y a pas de sots métiers. J’ai été aussi fière de mon frère mécanicien, de ma belle-soeur secrétaire, de ma mère infirmière que de mes propres études. Parce que tous, nous avons eu le choix de la carrière que nous voulions, et qui correspondait le  mieux à ce que nous étions et voulions faire. Nous avons eu, à 15, 16, 20 ans, à faire ce choix vertigineux de notre avenir, et nous avons eu le choix des études qui nous voulions et étions prêts à faire. Le choix.

Et c’est ce choix qu’il s’agit de préserver pour mon neveu, les enfants de mes cousins, et mes enfants à venir.

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