« Pour savoir il faut s’imaginer. N’invoquons pas l’inimaginable. Ne nous protégeons pas en disant qu’imaginer cela, de toutes les façons —car c’est vrai—, nous ne le pouvons, nous ne le pourrons jusqu’au bout. Mais nous le devons, ce très lourd imaginable. Comme une réponse à offrir, une dette contractée envers les paroles et les images [...] arrachées pour nous au réel effroyable [...]. »
Georges Didi-Huberman, « Images malgré tout », dans Mémoire des camps, p. 219.